En montant sur le terrain, les Bruyéroises connaissent déjà l’issue de la rencontre. Peu importe, quelle que soit l’addition finale, on ne calcule pas, on ne dose pas ses efforts, on tire sur la même corde. « Nous sommes là pour apprendre, assure Loïc Molitor, un tout frais émoulu. À l’exception de trois joueuses qui ont fait partie de l’ancien club de La Bruyère, les autres sont des néophytes qui font leurs premiers pas sur un terrain. L’idée de créer un nouveau club a été lancée au sein du club des jeunes à Saint-Denis par un groupe de jeunes filles qui avaient envie de pratiquer un sport. Après huit ans d’activité au BB Gembloux, j’avais un peu de planche pour prendre l’équipe en main. Je ne demande pas de cadeau à l’adversaire et bien entendu, pour le moment nous ramassons des casquettes. »

Au marquoir, quand on passe du 6-11 à 6-22, la cause était entendue, les prévisions de Denis Frère se concrétisaient. « Nousallons essayer de tuer le match d’entrée au jeu tout en respectant l’adversaire,avouait le coach dinantais lors de l’échauffement. Nous n’allons pas dégoûter cette équipe qui progresse à grands pas et dont il faudra se méfier au second tour. Contre une telle formation, c’est le moment de revoir l’effectif et de permettre aux plus jeunes de prendre de l’assurance car nos prochaines rencontres seront nettement plus difficiles. Ce ne sont pas des obstacles insurmontables et, si nous passons sans trop de dégâts, nous pourrons peut-être viser le top 4. »

Bientôt une équipe masculine

Sur base de son potentiel, l’équipe dinantaise est capable d’atteindre cet objectif qui, pour le jeune Loïc Molitor, est encore un rêve lointain. « Nous progressons à tous les matches et comme l’espoir fait vivre, nous arriverons un jour à un bon niveau. Nous devons continuer sur notre lancée et développer le basket dans la région où il y a un bon créneau. D’ailleurs, dans un proche avenir, une équipe masculine devrait voir le jour. »

Si l’avenir appartient aux audacieux, les Bruyérois sont de ceux-là et la jeunesse en plus puisqu’un président de 23 ans a fait l’unanimité.

« Ce sont les joueuses qui ont décidé, reconnaît le président François Lavis. Nous partions un peu dans l’inconnu, aussi avons-nous pris conseil auprès des instances supérieures pour les diverses modalités. Quelques ratés au démarrage nous ont contraints de postposer nos deux premiers matches mais aujourd’hui le mouvement est lancé. Nous disposons de la salle de Héron en attendant les nouvelles infrastructures prévues chez nous en 2013. Dès lors, nous espérons attirer de nouveaux adhérents, encore plus de public et quelques sponsors qui nous aident actuellement par sympathie. »

Les noyaux :

La Bruyère : Despontin, Warnon, Challes, Vanemelen, Ozcan, Mar. Vandesande, Zicot, Dufeys, Mur. Vandesande, Marion Vandesande, Gerard.

Dinant : Depaepe, Weron, Henry, Adnet, Jaumot, Roba, Puissant, Houbion, Darville, Herman.¦